Sunday, April 23, 2017

10km du Bois de Boulogne

Ca commence par un moment assez magique, lorsqu'il est 8h du mat et qu'on voit, en face de soi, une première personne en baskets dans le métro, puis une seconde et qu'on commence à sentir qu'on est une masse. C'est le même genre de sensation que pour les manifestations... Du coup, on discute. Je papote avec un mec qui a fait le semi en 1h47... on suit la masse pour arriver au départ. 
J'arrive au point de rendez-vous avec l'équipe de la fac (Paris 1 Panthéon Sorbonne). Le prof nous a proposé d'acheter des T-shirts de la fac donc je suis toute fière avec mon T-shirt Paris 1 Panthéon Sorbonne. Je n'avais juste pas prévu que la taille M me ferait une robe... mais bon rien de grave.
 Finalement près de 5000 personnes sont au départ et je perds tout le monde sauf Gatien (celui qui a eu la bonne idée de se teindre les cheveux en jaune et qui court super vite et du coup je le repère).

Ensuite, j'entre dans le sas 55 minutes car j'ai un dossard "une heure et plus" mais je sens que malgré ma douleur à l'épaule (oui j'ai changé depuis la cuisse), je peux faire mieux. Même si j'avais fait 56 minutes en janvier et que je suis moins entrainée puisque j'ai pris un peu de repos depuis le semi-marathon, je me dis que 1h c'est vraiment beaucoup. Pendant le semi, j'avais fait 52 minutes les 10 premiers kilomètres.

Finalement, peu après le départ, je double la meneuse d'allure qui va trop lentement pour moi... Je n'arrive juste pas à aller "lentement". C'est passé très vite... j'ai juste entendu dans mon GPS que j'allais plutôt à 11,5km/h au début et plutôt à 13km/h à la fin et encore, j'aurai pu aller plus vite et continuer. Il y avait moins d'ambiance que les dernières courses et j'ai tristement vu quelques blessés sur le bord de la route (j'espère rien de grave mais probablement des chevilles foulées ou des petits malaises) mais je vous ai dans mon téléphone donc ça compense largement tout cela.

Le soleil est présent, il ne fait pas trop chaud, c'est idéal.

Je finis en 49 minutes, 22ème de ma catégorie (sur 264 femmes vétérans) et 187ème femme sur 1978... Indiscutablement, dans les 10% ;-)
Je suis super fière de moi, j'ai eu un gros shoot d'endorphines et c'était top!

Je retrouve les garçons, ils ont cartonné (37' pour Gatien!), on encourage Salomé qui s'en sort super bien et on loupe Violaine qui arrive un peu après.

Photo de fin avec nos médailles... Le prof est à côté de moi.
 Prochaine course le marathon relais des hauts de Seine: je vais courir 30km! ce sera la première fois.



Tuesday, April 11, 2017

Une journée comme supporter au marathon de Paris


                     

La photo là  c'est à la fin, la toute fin... lorsque j'ai quitté la zone d'arrivée pour reprendre un métro quelques kilomètres plus loin en profitant de l'avenue des champs Élysées qui n'est pas dégagée tous les jours.
Je préviens mes futurs supporters du marathon de NYC: supporter, c'est sportif. Entrainez-vous! Récit de 20km un dimanche matin.


Je commence vers 8h50 à Daumesnil, il y a des coureurs et je décide de remonter en courant (j'ai mis mon super T-shirt du semi-marathon de Paris donc j'ai l'air d'une vraie coureuse) jusqu'à l'entrée du bois de Vincennes (peu après la porte Dorée). Je me fais acclamer par les passants, c'est très drôle. Surtout que je cours moins de 2km et que je suis avec la vague de ceux qui font moins de 3h, autant dire quasiment que des hommes et plutôt des bons.

Je m'installe donc à 9h dans le kilomètre 9, juste à côté d'une star (mais comme je ne l'avais jamais vu, je ne l'ai reconnu qu'au bout d'un certain temps) : Dominique Cheauvelier, en personne. Quand j'ai entendu les meneurs d'allure lui crier "Salut cheaucheau", j'ai capté [pour ceux qui ne le savent pas, Dominique Cheauvelier entraine les meneurs d'allure] et j'ai dû crier un "c'est vous?!" Mais bon, j'ai un certain talent pour faire la fan de base donc j'ai l'habitude de ça.
              
Là c'est amusant, je crie aux hommes et aux rares femmes qu'ils sont les plus beaux, les plus forts, les meilleurs qu'il est 9h (puis 9h02 puis 9h10 etc... je m'adapte) et qu'ils vont y arriver. Un coureur non-voyant me fait un grand sourire et bombe le torse lorsque je lui dis qu'il est le plus beau, c'est vraiment rigolo... et touchant.

J'encourage ainsi les coureurs qui espèrent finir en 3h/3h15... puis je file (en courant quelques kilomètres à nouveau) porte de Charenton où j'arrive au kilomètre 18 et là je retrouve un peu les mêmes, surement d'autres, je hurle en continu. Au bout de 10 minutes, je n'ai plus de voix et je crie "j'ai plus de voix, vous n'aurez bientôt plus de jambe mais on continue quand même", je twitte un peu, je tape dans les mains des coureurs (ou plutôt l'inverse: ils me tapent dans la main). Il faut dire que c'est très énergisant ce contact physique -pour l'avoir vécu comme coureuse, j'avais adoré. Les coureurs me disent "merci" et me font signe qu'ils apprécient que je m’époumone. Certains rigolent à mes tentatives de blagues idiotes ou mes jeux de pom-pom girl. Quelques autres filles sont au même endroit que moi pour encourager les gens et sont très sympas. Il y a une bonne ambiance et je reste là au moins 20 minutes.
Je reconnais à un moment un mec qui me tape la main et je pars courir avec lui sur quelques centaines de mètres jusqu'à la sortie du bois de Vincennes où je continue de courir mais de l'autre côté de la Seine.

Une heure plus tard, je découvre enfin un point d'eau en bord de Seine... il fait très chaud, je vois les autres coureurs de l'autre côté du fleuve, j'ai faim et envie de pisser et il y a peu de sanisettes dans Paris. Je décide, arrivée à Birhakeim, alors que nous commençons à être de gros groupes de supporter en de prendre le métro (j'ai couru 15km à ce moment là d'après mon GPS).

Un groupe de 5 Italiens de Bologne venus encourager leurs amis et petits-amis cherchent l'arrivée. Je les emmène Porte Dauphine en constatant à quel point le métro n'est pas très bien fléché. Je les laisse au finish et pars un peu plus loin. Je ne trouve pas le km 40 où je voulais aller (faute de pouvoir traverser les barrières et parce que la place Dauphine est blindée) et je me retrouve au km 41 où la zone est super dense avec plein de supporters.

Paradoxalement, c'est moins drôle, peut être parce que je suis fatiguée, peut être parce que les barrières empêchent d'être proche des coureurs, aussi l'application qui permet de suivre les coureurs est tombée en rade et tous les supporters sont perdus. Je ne reconnais quasiment personne. Une petite fille encourage les coureurs par leurs noms (indiqués sur les dossards). C'est assez mignon. Je me rends compte en lisant les noms qu'il doit y avoir beaucoup de nationalités et je finis par reconnaitre quelques coureurs que j'ai encouragés au km18. J'aurai bien aimé revoir le non voyant rigolo et quelques autres mais je ne trouve personne et je me dis que je vais aller vers la toute fin, féliciter ceux qui ont eu leur médaille.

Je me souviens à la fin du semi de Paris et j'étais super fière de moi mais il y a un peu un truc comme si une fois que c'était fait c'était normal alors qu'on se sent un super héro et personne ne le voit. Bref, j'avance, j'ai super soif. Je discute à travers le grillage avec des marathoniens, une fille m'offre une petite bouteille d'eau et me remercie d'avoir encouragé les coureurs. Une autre fille, une mexicaine, me dira dans le métro "Paris c'est le plus beau marathon du monde parce que c'est la plus belle ville du monde mais New-York est le seul où les gens ont une culture de l'encouragement et c'est la plus belle ambiance". D'une certaine façon, j'aurai fait les deux.

En rentrant, en lieu et place d'aller grimper comme prévu, j'ai dormi 2 heures.





Sunday, April 02, 2017

Peut être utile pour le marathon de NYC

Je pense que je suis une "poncho runner", ce qui veut dire minimum 20/30 minutes entre l'arrivée et la sortie, ce qui change un peu les plans pour qui veut me retrouver à la sortie